Série réalisée dans le cadre du stage dirigé par Marie Rouge, 2025
Revenir à Arles, c’est revenir là où tout a commencé.
J’ai arpenté les rues de la ville avec une envie simple : photographier des jeunes femmes
d’une vingtaine d’années, croisées au hasard.
Des regards, des attitudes, des détails qui m’ont happée.
Je n’ai pas cherché le standard. J’ai cherché l’authentique, l’atypique, l’étrange, le doux, l’inattendu.
À chacune, j’ai posé la même question : qu’est-ce que la féminité pour toi aujourd’hui ?
Leurs réponses sont multiples, parfois opposées, souvent complémentaires. Elles parlent de force, de liberté, d’indépendance, d’élégance, de naturel, d’autonomie, de puissance.
Pour elles, la féminité, c’est s’assumer telle que l’on est. C’est s’affirmer. C’est un spectre infini, qui ne définit pas les gens, quel que soit leur genre.
« La féminité, c’est beaucoup d’injonctions dans lesquelles je ne me retrouve pas. » « Je n’ai pas de connexion avec la féminité, mais je me sens féminine. »
« C’est un concept que l’on nous impose et que je refuse de suivre. »
« J’ai une idée de ce que ça ne représente pas : des tenues, une pensée… »
Et moi ?
Pour moi, la féminité est un état d’esprit, qui change avec mon humeur.
Je refuse les codes, les cases et les standards que la société ou les médias voudraient m’imposer.
Je choisis d’être – ou de ne pas être – féminine, selon ce que je ressens.
La féminité, pour moi, c’est la liberté d’être soi. Et toi ?